Le pouvoir magique du non agir

Joanna Torres Par Le 02/09/2022

Une petite graine qui pousse grand : le non agir...

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Que ce soit  dans le soin, en comportement animal, en développement personnel, dans la pratique de la communication animale, etc...

Autant les professionnels que les personnes lambdas se raccrochent beaucoup trop à des croyances et protocoles.

Tout d'abord, par la notion d'attestation, certificat ou diplôme, qui pourtant n'a plus aucune valeur dans notre société, et que n'importe qui peut fournir, que ce soit sur des formations en ligne ou en présentiel, et ce, que le formateur soit formé ou pas ou peu, avec ou sans expérience!

En second lieu, en se raccrochant à des protocoles scolaires et en ne remettant rien en question. Juste en voulant absolument agir, aider, comprendre, évoluer... Ce qui au départ est une envie noble, mais qui cache le côté obscur de notre déséquilibre affectif.

Mais la seule et unique indispensable dans toute volonté de grandir, d'aide, d'accompagnement, de soin, d'échange, c'est la notion de non action. Celle qui permet d'apprécier son propre silence. Un silence qui nous projette au centre de notre être, au coeur de la magie de la vie, de la reliance.

Un silence qui accueille tout ce que je suis avec sérénité et émerveillement et permet l'accés à la magie des résonnances...

Eveillé et connecté à la sève du vivant, nous pouvons alors laisser monter l'information pour recevoir l'étincelle de notre mise en mouvement dans ce moment présent de tendresse des liens qui nous lie à l'autre.

Mais avant de s'agiter, il est primordial de laisser les instructions sacrées, intuitives, se déposer dans nos propres cellules afin qu'elles puissent déjà communiquer avec l'autre dans l'invisible, la non matière, la où nait toutes nouvelles intentions par la fréquence qu'on le veuille ou non...

Oser ne rien faire pour permettre l'autonomie de tout ce qui est, l'élan des vibrations. Laissez vivre l'assurance par la vulnérabilité, la confiance, l'amour... Se laisser guider par la foi en tout ce qui est.

Celui qui ne connait pas l'espace silencieux de sa graine se réfugie dans la théorie. Elle est importante pour dévolepper son intellect mais pas assez pour accompagner les êtres doués de sensibilités.

A vouloir trop bien faire, donc en se laissant happer par le mental, on en oublie l'essentiel : la simplicité, l'humilité, l'humour, la présence.

Une conscience trop figée par exemple, vous éloigne innévitablement de votre présence à soi, et donc du chemin qui vous guide à l'autre.

En écoutant obscessionnellement votre objectif sans en goûter le chemin : ici, faire du bien, soigner, aider, se perfectionner... Soyez sûr que vous en ferez trop et nourrirez la face cachée : votre déséquilibre émotionnel propre par l'énergie trop forte de votre intention à l'égard de l'être que vous souhaitez aider. Ceci vous évite tout simplement de vous écoutez et d'entendre ce qui demande à être entendu et apaisé en vous.

Vous agirez alors par l'application de théories et protocoles qui ne sont pas vraiment adaptées à la situation parce que dépendante de votre mental acharné à ses croyances, etc...

Trop souvent, ce que l'on appelle "aide, accompagnement" seront surchargés d'informations à traiter et de mouvements pouvant même être contradictoires à gérer pour l'être aidé, car votre agitation interne ou encore l' égo est trop fort. Sans oublier le nombre d'intervenants divers et variés qui vient percuter de plein fouet l'être aider, qui apporte sont lot de confusions.

A vouloir trop, on disperse au lieu d'équilibrer!!

Seul l'espace élargi, là où dors la graine du non agir, peut donner l'essence, le tempo, la consistance... et la qualité de présence à offrir.

Connaître ce lieu intime est la base de toute construction théorique car c'est ici la source de toute créativité, liberté, autonomie.

Sans le goût de cet espace illimité et puissant de grâce, toute aide ne sera que manipulation.

Ne rien faire n'est pas une option, c'est la base, surtout dans une société surchargée d'informations diverses et variées, contradictoires et agressives.

Quand on me demande ce que je fais comme soin et ce que je propose comme accompagnement, je réponds que je fais silence pour cocréer.