Que ce soit dans le soin, en comportement animal, en développement personnel, dans la pratique de la communication animale, etc..., autant les professionnels que les personnes lambdas, se raccrochent beaucoup trop à des croyances et protocoles.
Par la notion d'attestation, certificat ou diplôme, qui pourtant n'ont plus aucune valeur dans notre société. Tout d'abord parce que n'importe qui peut le faire aujourd'hui, que ce soit sur des formations en ligne ou en présentiel, que le formateur soit formé ou pas ou peu, avec ou sans expérience! Puis par le conditionnement de la pensée unique dans les formations soit-disant contrôlées. Et en oubliant notre autonomie pour se raccrocher à des protocoles scolaires ne remettant rien en question.
En voulant absolument agir, aider, comprendre, évoluer..., ce qui au départ est une envie noble, se cache entre autre, le côté obscur de notre déséquilibre affectif.
La seule et unique notion indispensable dans toute volonté de grandir, d'aide, d'accompagnement, de soin, d'échange, c'est celle de non-action. Celle qui permet d'apprécier son propre silence. Un silence qui nous projette au centre de notre être, au coeur du mouvement de la vie, de la reliance.
Un silence qui accueille tout ce que je suis avec sérénité et émerveillement et permet l'accès à la magie des résonances...
Eveillé et connecté à la sève du vivant, nous pouvons alors laisser monter l'information pour recevoir l'étincelle de notre mise en mouvement dans le moment présent de tendresse des liens qui nous lie à l'autre.
Mais avant de s'agiter, il est primordial de laisser les instructions sacrées, intuitives, se déposer dans nos propres cellules afin qu'elles puissent déjà communiquer avec l'autre dans l'invisible, la non matière, là où naît toute nouvelle intention par la fréquence, qu'on le veuille ou non...
Oser ne rien faire pour permettre l'autonomie de tout ce qui est, élan des vibrations. Laisser vivre l'assurance par la vulnérabilité, la confiance, l'amour... Se laisser guider par la foi en l'équilibre.
Celui qui ne connaît pas l'espace silencieux de sa graine, se réfugie dans la théorie. Elle est importante pour dévolepper son intellect mais pas assez pour accompagner les êtres doués de sensibilités. Aussi, e vous invite à méditer sur la possibilité qu'elle soit à la source de la construction des peurs qui construisent un égo mal incarné.
A vouloir trop bien faire, donc en se laissant happer par le mental, on en oublie l'essentiel : la simplicité, l'humilité, l'humour, la présence.
Une conscience trop figée par exemple, vous éloigne inévitablement de votre présence à soi, et donc du chemin qui vous guide à l'autre.
En écoutant obsessionnellement votre objectif sans en goûter le chemin (ici, faire du bien, soigner, aider, se perfectionner...), soyez sûr que vous en ferez trop et nourrirez la face cachée : votre déséquilibre émotionnel par une énergie trop forte ou pas claire, dans votre intention à l'égard de l'être que vous souhaitez aider. Ceci vous évite tout simplement de vous écouter et de recevoir ce qui demande à être entendu et apaisé en vous.
Vous agirez alors par l'application de croyances, de théories et protocoles, sans même vous apercevoir qu'ils ne sont pas vraiment adaptées à la situation, cramponnés et dépendants de votre mental.
Trop souvent, ce que l'on appelle "aide, accompagnement", seront surchargés d'informations à traiter et de mouvements pouvant même être contradictoires à gérer pour l'être aidé, car votre agitation interne ou encore l' ego est trop fort. Sans oublier le nombre d'intervenants divers et variés qui viennent percuter de plein fouet l'être accompagné, qui apporte sont lot de confusions sur plusieurs plans.
A vouloir trop, on disperse au lieu d'équilibrer!!
Seul l'espace élargi, là où dors la graine du non agir, peut donner l'essence, le tempo, la consistance... à offrir à l'autre.
Connaître ce lieu intime est la base de toute construction théorique car c'est ici la source de toute créativité, liberté, autonomie.
Sans le goût de cet espace illimité et puissant de grâce, toute aide ne sera que manipulation.
Ne rien faire n'est pas une option, c'est la base dans une société surchargée d'informations diverses et variées, contradictoires et agressives.
Quand on me demande ce que je fais comme soins et ce que je propose comme accompagnement, je réponds que je fais silence pour co-créer.