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Devenir l'Alpha? par E.C.C. Raphaël Pin
Par
Joanna Torres
Le 25/07/2017
Une poignée de dates :
- 1947 – R. Schenkel étudie une meute de dix loups, dans un enclos de 200 m². Il évoque deux ordres hiérarchiques en fonction des sexes, du rang social et d’une hiérarchie nettement définie.
- 1970 – L. David Mech confirme les observation de Schenkel, et évoque un ordre de dominance linéaire dans chaque sexe.
- 1976 – E. Zimen étudie une meute de loup sans parenté dans un enclos de 500 m², il évoque une hiérarchie linéaire séparée, très marquée chez les femelles, mais en dehors du loup alpha, beaucoup moins marquée chez les mâles.
- 1981 – E. Zimen : « aucun membre ne décide seul des activités ni n’exerce seul le pouvoir de diriger toutes les activités vitales pour la cohésion de la meute »
- 2008 – L. David Mech : « Rather than viewing a wolf pack as a group of animals organized with a “top dog” that fought its way to the top, or a
male-female pair of such aggressive wolves, science has come to understand that most wolf packs are merely family groups formed exactly the same way as human families are formed. »
Puis dans une vidéo, la même année :
« Notion dépassé du Loup Alpha.
Le concept du loup alpha est bien ancrée dans la littérature populaire du loup au moins en partie à cause de mon livre « The Wolf : Ecology and Behavior of an Endangered Species », écrit en 1968, publié en 1970, réédité en livre de poche en 1981, et actuellement encore en version imprimée en dépit de mes nombreuses demandes à l’éditeur pour faire cesser la publication. Bien que la plupart des informations contenues dans le livre reste toujours d’actualité, beaucoup ne sont pas à jour. Nous avons appris davantage sur les loups durant les 40 dernières années que toute l’histoire qui a précédé.
Une des pièces désuètes de ces informations est le concept de loup alpha. « Alpha » implique une concurrence avec les autres pour devenir un chien de haut rang en remportant une lutte ou une bataille. Cependant, la plupart des loups qui sont à la tête des meutes atteignent leur position simplement par l’accouplement et la reproduction des petits qui viennent composer la meute. En d’autres termes, ils ne sont que des éleveurs ou des parents, et c’est comme ça que nous les appelons maintenant, le ‘mâle reproducteur’, ‘femelle reproductrice’ ou ‘parent mâle’, ‘parent femelle’ ou le ‘mâle adulte’ ou ‘femelle adulte’. Dans les rares meutes qui comprennent plus d’un animal reproducteur, ‘l'éleveur dominant’ peut être appelé ainsi, et n’importe quelle fille peut être appelée ‘éleveuse subalterne’.»
- 2014 - Jean-Claude Arnaud poursuit une étude initiée par Cinthia Moreira de Carvalho Kagan et a observé de manière scientifique les groupes de chiens des indiens Pitaguary, au Brésil. Ses conclusions semblent assez claires : les conflits sont presque inexistants, la notion de hiérarchie est quasi inexistante, en revanche, l’utilisation des compétences individuelles est bien présente, certains chassent avec l’humain, d’autres gardent... (D’autres études de ce type existent, en Italie je crois savoir).
Quel que soit le lien qu’on puisse faire entre le loup et le chien, qu’on considère que ce dernier en est une sous-espèce, ou qu’il n’en est qu’un très lointain cousin, un courant de pensée n’a actuellement plus aucune raison d’exister. Pour certains, une hiérarchie stricte, obtenue par la force, est une base de l’éducation canine, aujourd’hui, plus aucun fondement scientifique ne valide cette position, en dehors d’être nostalgique des années 40 je ne vois pas…
Devenir l’Alpha, le chef de meute, n’a rigoureusement aucun sens. Et si le chien est parfaitement conscient qu’il n’appartient pas à la même espèce que nous, il semblerait en revanche que tous les humains n’en aient pas été informés. Si je persiste à dire que nous formons bel et bien un groupe social mixte, avec ses règles et évidemment ses interdits, nous ne formons pas une « meute » avec nos chien. Pour finir, lorsqu’on sait maintenant que le « mâle alpha » et la « femelle alpha » ne sont que des reproducteurs, je me garderais bien de tirer des conclusions concernant les rapports qu’entretiennent ces « chefs de meute » avec leurs chiens…
Prenez un chien inconnu, sur une surface étendue, et déplacez-vous, en ligne droite, ne dites rien, de vous retournez pas, soyez convaincu de ce que vous faites, montrer une assurance sans faille et après 50 ou 100 mètres, arrêtez-vous. Où se trouve le chien ?
Il ne s’agit en aucun cas de devenir le chef de meute, mais simplement d’attiser l’intérêt, et d’inspirer la confiance.
Raphaël Pin
E.C.C.
Conseil en education et comportement à Mesvres
HYPERACTIF, AGRESSIF, STRESSÉ…..LE CHIEN A BON DOS
Par
Joanna Torres
Le 26/07/2016
HYPERACTIF, AGRESSIF, STRESSÉ…..LE CHIEN A BON DOS
par Station Eco-Canine Les Grands Versants
Anders Hallgren, éducateur canin et psychologue canin (Université de Stockholm) a mis sur pied une première étude nationale en Suède pour trouver les causes de bien des problèmes de comportement chez le chien.
Pour mener à bien cette enquête, il fit appel à des propriétaires de chien, des behavioristes, des chiropraticiens et des ostéopathes. Ce sont plus de 400 chiens de différentes races qui se retrouvèrent à la source des données récoltées. L’étude révèle que des répercussions au niveau des comportements des chiens ont été occasionnées par la présence de dérangements corporels. Dans ces cas-ci, 42% des chiens présentaient des conduites agressives, d’hyperactivité ou de stress et 13 % d’entre eux présentaient des conduites réservées ou craintives, contre 19% de chiens agressifs, hyperactifs ou stressés et 11% de chiens craintifs qui ne relevaient pas de questions posturales et/ou de conduites. Les résultats expliquent que 79% des chiens agressifs, hyperactifs et 69 % des chiens craintifs souffraient de dérangement de l’appareil de mouvement, qui n’est pas systématiquement une fatalité. Il suffirait d’ailleurs de gommer certaines habitudes de vie pour s’en débarrasser… Mais quel est donc ce facteur coupable ? Il s’agirait d’affections de la colonne vertébrale tant au niveau de la musculature que de l’appareil osseux. Dans le détail, 72% se rapportaient à l’arrière-main y compris la queue, 67% à l’avant-main et 27% à la nuque. La plupart des chiens avaient parallèlement des lésions multiples. On retrouve d’ailleurs dans ce groupe, des individus sujets aux douleurs durant leur période de croissance, des individus sujets aux maladies d’articulations, aux boiteries, aux trébuchements, à l’allure de l’amble. L’amble chez le chien pouvant être également causé par des lésions au niveau de la région thoracique, et/ou au niveau des articulations.
Outre le fait qu’un problème de dos puisse être secondaire à une autre affection, à une blessure, à une anomalie de la colonne vertébrale, à une accumulation de tensions ou encore à une proportion accrue du stress, la présente étude s’en tient aux causes mécaniques des muscles et du squelette telles que la perturbation et/ou la perte de l’équilibre de l’animal impliquant une tension subite d’un ou plusieurs groupes musculaires. Bouger, jouer, s’adonner à un sport, travailler, ne sont donc pas des activités sans risque pour le chien…. À titre d’exemple, les chiens d’utilité, de sauvetage, ou encore des chiens de tire, d'agilité, de schutzhund, de frisbee sont concernés par les problèmes musculo-squelettiques en raison des hautes charges et des mouvements d’amplitudes. On peut également ajouter à cette liste non exhaustive le jeu normal, le jeu avec une balle, le tir à la corde, faire le fou avec son copain, où l'appareil moteur de l’animal est sollicité fortement pouvant entrainer des blocages d’articulations ou des accidents de muscle et/ou de tendons, de colonne vertébrale.
Selon l’auteur de cette recherche, préserver le dos de son chien et favoriser des schémas moteurs loin de la réactivité exigent de petits exercices somatiques avant de débuter toute activité physique, et demande également de freiner les élans d’excitation de l’animal. À titre d’exemple, Anders Hallgren suggère de démarrer la journée de votre chien ou de débuter une quelconque activité en baillant lentement ensemble, puis respirer profondément, faite ensuite bouger lentement votre chien, faite passer doucement votre animal entre vos jambes, le féliciter quand il se secoue, marcher quotidiennement avec votre chien lentement et régulièrement, randonnez suffisamment longuement en terrain mixte. Dans tout cela, n’oubliez pas de rechercher les voies les plus efficaces en termes de mobilité et de dépense d’énergie chez votre animal… Il ne s’agit pas ici, uniquement d’un travail sur le corps, mais également d’une éducation du sens kinesthésique qui amène à une conscience du mouvement et des postures plus nuancées, qui à son tour, affine le fonctionnement du système nerveux de votre animal. Son potentiel s’en retrouvera amélioré.
Référence : Rückenprobleme beim Hund: Untersuchungsreport Broschiert – Juli 2003
Par
Joanna Torres
Le 27/11/2015
Contenu élaboré par Freedogz.be, édité par Haqihana.com